Fin du 1er semestre...

Dans un peu moins d’une semaine je serai en France. Dans quelques jours, je vais retrouver mes parents, mes amis, la maison. Dans un peu plus d’une centaine d’heures, je monterai dans l’avion, et verrai s’éloigner la terre, les lacs, ce pays qui m’a si bien accueillie et dans lequel je me sens désormais «chez moi». Je ne projetais pas la fin du premier semestre à Helsinki, parce que c’était loin, très loin. Et pourtant, ça y est. Les soirées d’adieux à ceux qui ne restent qu’un semestre, les valises qui se ferment. On m’avait dit «Quand tu pars en erasmus, tu pleures à l’aéroport en partant, et un an après en partant», comme un colo. Je n’en doute plus. 

Quand on part, qu’on s’expatrie, on ne voit pas devant sois. Il faut oser faire un grand pas en avant, s’engouffrer dans un tunnel de fumigènes. C’est angoissant et sombre, mais on devine des couleurs. On sait d’avance que ça va être incroyable, quand on est à l’aéroport, et qu’on dit, peu fier, aurevoir à PapaMaman les larmes aux yeux. On ne voit rien au travers de toutes les questions qu’on se pose. Est-ce que j’ai fait le bon choix ? Est-ce que je vais me sentir bien, est-ce que ce je suis faite pour ce pays ? Alors on titube un peu en passant la douane, un pas, deux pas, et on plonge dans l’aventure, ou plutôt, c’est elle qui nous submerge. On débarque dans une ville inconnue, on ne sait pas trop par où commencer, où on va, on est complètement déboussolé, dans un autre temps. 

«Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ses rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ses bâtiments, on y aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l'aura pris dix, vingt, mille fois. Au bout d'un moment, tout ça vous appartient parce qu'on y a vécu.»

La Finlande relevait pour moi du fantasme et au fond, avant de partir, je ne connaissais rien. La Scandinavie me faisait rêver depuis des années, mais je voyais les pays nordiques comme un ensemble homogène. Jour après jour, j’ai pu comprendre et apprécier la singularité de la Finlande. Car si les pays nordiques ont beaucoup de traits communs sur tous les plans, ils sont tous exceptionnels les un vis à vis des autres. Je suis tombée amoureuse de la Finlande, de ses paysages, de ses gens, sa culture, ses arts, sa langue (car oui, le finnois je trouve ça canon), sa nourriture.

Helsinki, en moins de quatre mois chez toi, tu m’as fait comprendre deux choses. D’une part, que j’étais faite pour les pays du Nord, mais aussi que je n’étais pas seulement française. Car en passant par la Finlande, j’ai pris un petit bout de chaque nationalité. Ici, j’ai rencontré des gens formidables dont je me souviendrai toute ma vie. Et presque comme le dit si bien Xavier dans l’Auberge Espagnole, je suis finlandaise, irlandaise, allemande, belge, suisse, italienne, espagnole, russe, néerlandaise... «Je suis pas un(e) mais plusieurs. Je suis comme l’Europe, tout ça. Je suis un vrai bordel.»

Alors à vous qui peut-être hésitez à partir, que ce soit pour un échange erasmus ou n’importe quoi d’autre, à ceux qui redoutent de franchir le cap, ou qui repoussent à plus tard cette aventure, je n’ai qu’une chose à vous dire : si vous en avez l’opportunité, foncez. Parce qu’il n’y à rien de plus enrichissant que de partir, parce qu’on en apprend sur les autres et au travers de ça, beaucoup sur sois même.

Merci Helsinki. Heureusement que je te retrouve dans 1 mois.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous, et rendez-vous en janvier pour de nouvelles aventures. Objectifs : chien de traineaux en Laponie, tribulations russes, trip dans les îles Åland !

Hyvää Joulua :)

J’avais prévu un article sur la musique du Nord, que j’ai commencé à écrire, un autre sur la cuisine, sur les légendes, mais autant avoir des choses à vous dire au second semestre.

Alors en attendant, je vous présente  Robin,  le "Justin Bieber finlandais", et son super tube boom kah (dont je connais les paroles par coeur, ce qui exaspère mes amis finlandais...)

PS : plus de 8000 visites depuis le début de l'aventure, c'est trop cool, merci :)

15 choses à savoir sur la Finlande

1) La Finlande est un pays où l’égalité des sexes règne. 
La Finlande se place en numéro deux sur le classement de l’égalité des sexes selon le rapport du Conseil économique mondial 2014. Les femmes peuvent voter et sont éligibles depuis 1906. En 1907, la première femme siège au parlement finlandais. Avec des congés parentaux élevés, une forte particupation des mères d’enfants du moins de 6 ans au marché du travail, la Finlande est un pays qui revendique, comme dans les autres régions nordiques, le modèle de dual breadwinner. Cependant, des progrès sont encore à faire, et de façon générale, comme presque partout, les salaires féminins sont encore en moyenne plus bas que les salaires des hommes ! On assiste toujours à une ségrégation verticale sur le marché du travail. 
Par ailleurs, on notera que le mariage homosexuel n’est pas encore légal en Finlande, contrairement à ses voisins scandinaves, malgré l’existence d’un genre de pacs.

2) En Finlande, il est possible de ne pas voir la lumière du jour pendant 1 semaine
La lumière de ma lampe de luminothérapie, ça compte ? 

3) En Finlande, vous pouvez devenir végétarien, yes you can ! 
Et j’en suis la preuve vivante. Depuis le 1er novembre, j’ai décidé d’essayer d’arrêter de manger de la viande, et croyez moi, je m’en porte très bien en remplaçant ses apports par le tofu, l’oeuf, le poisson. Oui, j’ai conservé le poisson, d’une part car j’aime beaucoup trop ça pour faire une croix dessus, et d’autre part car passer un an en Finlande en me privant de poisson, ce serait un peu dommage... La Finlande est un pays cher dès lors que l’on décide de conserver ses petites habitudes françaises. Exit, le bon gros steak, adieu magret de canard si vous voulez garder votre compte en banque en vie... ou alors, vous serez condamnés à manger des boulettes de viande. Ici, tout est fait pour devenir végétarien : tofu au restaurant universitaire, bugers végétariens dans tous les fast foods, un paradis. 

4) En Finlande, l’eau du robinet est trop bonne 
Tellement bonne qu’il est bien difficile de trouver en supermarché des bouteilles d’eau plate..

5) En Finlande, il y a plus de 2,2 millions de saunas.
Avec une population de 5 471 797 habitants, cela nous fait en moyenne 1 sauna pour 2,5 finlandais. Ainsi, si tous les finlandais décidaient d’aller au sauna en même temps, pas de problème, il y aurait de la place pour tout le monde ! 

6) En Finlande, on prévoit à l’avance
Il m’est souvent arrivé, disant à des amis finlandais «il faudrait qu’on aille boire un café un des ces quatres» de me retrouver dans l’embarras quand ceux-ci me répondent, alors qu’on est dimanche, quelque chose du style «Jeudi à 18h ?». (Désolée les gars...) Après discussions sur les stéréotypes français/finlandais avec eux, je crois que l’on peut en conclure que les français sont à blâmer pour être les rois de la dernière minute et du retard... Oups

7) En Finlande, on ne dit pas trop merci...
Il m’arrive encore tous les jours de tenir la porte dans des magasins à des gens, accompagnant mon geste d’un sourire, et que la seule chose que l’on me renvoie soit une tête baissée filant droit devant. Au début, c’est plutôt aberrant. Il ne s’agit nullement d’un manque de politesse, je pense que c’est dans la culture : chacun possède son espace, et tout le monde se fait discret. Oui, les finlandais sont assez timides. Dans les trasports en commun, personne ne se regarde, personne ne parle trop fort. Mais comme je l’ai déjà dit, cette image du finlandais de marbre n’est pas figée, et une fois la confiance instaurée, ces gens sont absolument géniaux, chaleureux, et prêts à vous aider dès le moindre soucis !

8) En Finlande, on aime les règles
Ne vous avisez pas, en Finlande, faire un acte qui sort de la règle. Je reviens sur l’exemple du feu rouge, car il est le plus imagé : si vous voulez sentir le poids de regards désaprobateurs sur vous, traversez le passage piéton lorsque le bonhomme est encore rouge, même si il n’y a aucune voiture. Ca fait mal.

9) En Finlande, il y a beaucoup de blonds
L’image du grand scandinave aux cheveux clairs n’est pas un mythe : les finlandais sont plus de 80% de blonds. On remarque d’ailleurs que beaucoup de filles tentent de se séparer de cette image de teignant leurs cheveux très clairs en brun... Je vous laisse imaginer les belles racines...

10) En Finlande, on est relax
Tout individu possédant les attributs stéréotypes du parisien pressé serait sans aucun douté poussé à littéralement «péter un câble». Que ce soit en attendant la préparation d’un cocktail, au fastfood, à un guichet, c’est comme si les finlandais avaient à la bouche une chose : «peace, man». Alors ne soyez pas pressés, respirez un bon coup, détendez vous, vous avez le temps...

11) En Finlande, on peut dormir partout
Tout est fait pour que l’on puisse s’affaler où on le souhaite. Un petit coup de barre à la fac ? Direction la salle de sieste pour un dodo de 20 minutes entre deux cours !

La salle de sieste, mon repère de l'université... (Oui, je dormais vraiment sur cette photo)

12) En Finlande, la bière coûte cher
Ah bah oui hein ! 

13) En Finlande, les amendes pour non respect du code de la route se basent sur votre revenu.

14) En Finlande, il est impossible de trouver des fiches bristol, des cartouches d’encre autres que Waterman à 1€ la cartouche
 Si bien que mon adorable grand-mère a du refaire mon stock par la Poste...

15) La Finlande est un pays magnifique

Croyez moi. 

Bisous de moi avec une super entorse. (Non, je ne vous ai pas tout dit sur Stockholm...)

Comment vaincre la dépression hivernale selon l'Université d'Helsinki

La semaine prochaine, après examens, et essays qui prennent un peu mon temps, vous retrouverez surement le chef Coryse B. et moi même au cours d'un merveilleux tuto de cuisine finlandaise !

Stockholm !

De dimanche à mardi, il s’est passé un truc qu’on attendait depuis deux mois : Pirates of Baltic Sea. J’avais entendu parler de ce voyage éclair à Stockholm comme quelque chose de dingue, et un ami qui avait fait erasmus en Finlande m’avait dit de le faire à tout prix. (Coucou Morgan).

      Mais alors, c’est quoi ? Pirates of Baltic Sea, c’est un bateau immense, rempli à ras bord d’étudiants Erasmus venant de toute la Finlande. Quand je vous dit immense, c’est à dire qu’il comporte deux ou trois boites de nuits, des jacuzzis, des supermarchés, des restaurants, des ascenseurs en verre super stylés. Ainsi, dimanche, 1500 étudiants déguisés en pirates sont donc montés dans ce monstre à moteur en direction de Stockholm (1500 étudiants, et quelques pauvres familles qui pensaient aller tranquillement en Suède...). Cette croisière est organisée par ESN (Erasmus student network), une organisation qui s’occupe à l’échelle européenne de l’intégration des étudiants en mobilité internationale et qui organise donc beaucoup de soirées et de voyages. Après une nuit assez courte boîte de nuit, cours de danse, karaokés et courses poursuites dans les couloirs du bateau, nous arrivons arrivons en terre suédoise avec malheureusement 6h pour profiter de la capitale. Ce qui était assez frustrant car on ne peut le nier ; Stockholm, c’est canon. 

A notre habitude, Coryse et moi partons à l’aventure dans la ville, avec l’ambition de tout voir, pas question de perdre une minute, mais si, je vous jure... Nous avons donc visité beaucoup de... cafés afin de pouvoir s’affaler dans l’un d’eux et faire une chose essentielle pour s’imprégner d’une ville scandinave : manger un roulé à la cannelle. Et comme le hasard fait bien les choses, aux alentours de midi, un copain du lycée, Richard, en Erasmus à Stockholm nous a rejoint pour déjeuner et se promener dans la ville. On a eu beaucoup de chance avec le temps, il faisait vraiment très doux, on pouvait parfaitement se balader en pull ! 

Stockholm est consituée de plusieurs îles reliées entre elles. Nous avons surtout passé notre temps à Gamla stan (vous pouvez aussi le prononcer Gangnam style), quartier historique aux jolies petites rues pavées où les couleurs s’entremêlent. 

Le temps est passé bien trop vite, et nous n’avions, à grand regret, pas le temps de se lancer dans des visites de musées. C’est dommage, car j’aurais adoré voir le musée ABBA ! J’ai adoré cette ville, il est certain que j’y retournerai dans l’année ! La nuit tombée (c’est à dire à 16h), retour direction Helsinki avec une mer et des jeunes agités.

Je vous laisse avec quelques photos de Stockholm, mais surtout avec ce sacré rigolo qu'est le Roi de Suède

Zoubizoubizouuuuuuus

s t o c k h o l m 

Gamlastan

Les retrouvailles suédoises

Un lutin suédois malicieux

Graow. Les lions de la big allée de Stockholm

Dans le bateau...

La famille royale suédoise vous salue bien

Le rap suédois, notre folie depuis 2 mois... Je posterai bientôt un article consacré à la musique scandinave !

Hiver finlandais, escapade polonaise, visite de Viktor et j'aime les tartes caréliennes.

Salut !

Aujourd’hui, le ventre un peu creux car n’ayant pas déjeuné, je me décide à faire une pause boulot pour sortir m’acheter un petit quelque chose à me mettre sous la dent. J’enfile mon gros manteau d’hiver de 10 kilos, passe la porte de la bibliothèque, quand je réalise qu'il y a un problème. Il est 16h15 et il fait nuit noire. Bon, il va falloir l'accepter : bienvenue dans l'hiver nordique !  (Et ça ne fait que commencer !)

Avant le départ, je craignais plus les températures extrêmes de l’hiver que le manque de soleil, parce que je n’y avais jamais été réellement confrontée. Mais depuis quelques semaines, de jour en jour, on commence à ressentir le rétrécissement des journées. Mon horloge biologique est légèrement perturbée, et j’ai eu un énorme coup de moue aujourd’hui, mais je m’y habituerai certainement. Beaucoup de profs et amis finlandais ont insisté sur le fait qu’il fallait réellement faire une cure de vitamine D et de lumino-thérapie afin de combattre ce truc un peu flippant dont j’entends parler tous les jours, le seasonal affective disorder, ou déprime de l’hiver, commune dans les pays nordiques... Miam ! Alors dès demain, c’est parti, séances de lumino avec les colocs au petit dèj, mais quelle ambiance ! 

                             C R A C O V I E

La semaine dernière, je me suis envolée vers la Pologne pour aller voir Sacha, en échange à Cracovie ! Les flocons tombaient sur Helsinki par -3°C quand j’ai quitté la Finlande pour attérir sous 22 degrés... Arnaud et Aymeric, en Erasmus à Varsovie sont venus passer le week end avec nous à Cracovie. C’était une petite semaine au soleil bien sympatoche dans une ville absolument sublime illustrée et pleine d'histoire par ces images, et bientôt une vidéo ! 
(Cliquer sur les images pour les agrandir)

La rue Jozefa, dans le quartier juif, pleine de friperies de folie et de petits cafés/bars dans de jolies cours intérieures

  

                            

Les pirogi, raviolis polonaises délicieuses et qui nourrissent pour deux jours...

Viktor à Helsinki !

De retour de Cracovie, subissant par ailleurs un second choc thermique, j’ai à peine le temps de poser mes bagages que je refile à l’aéroport d’Helsinki pour chercher Viktor, un ami qui a eu l’idée incongrue d’aller passer des vacances en Finlande. Manque de chance, il est tombé sur une semaine pas très ensoleillée et un peu pluvieuse... 
Avoir des amis qui viennent vous rendre visite en Erasmus, ça fait chaud au coeur ! Surtout que Viktor nous a ramené un cadeau vraiment dingue... 

Car oui, le fromage est en Finlande une denrée rare. C’était sans compter le colis qu’avait reçu Coryse de la part de sa Maman rempli de saucisson et de comté (Merci de tout coeur Madame B. ...) 
C’était l’instant glouton

Bref, entre visites touristiques, balades dans la nature finlandaise, boulot et bonnes marrades, on a aussi trouvé le temps de faire de la musique, notamment avec Atte, un pote finlandais, dans son studio et dans un bar de blues, c’était vraiment cool !

Seurasaari. C'est une île qui fait partie d'Helsinki, on y accède par un pont. On y trouve un musée plein air regroupant de vieilles maisons typiques finlandaises en bois datant pour certaines du XVIIè. 

            Pause goûter au mythique café Regatta, et 1ère expérience du roulé à la cannelle pour Viktor !

 

     

Musée du Design 

La Finlande, un pays de poufs. Oui, car où que l'on aille à Helsinki, il y a toujours une possibilité pour se vautrer quelque part. Je vous parlerai bientôt de ma découverte de la semaine, la salle de sieste de la fac.

HEI HEI !

Muumi/Moumin, ce héros national...