Une année à Helsinki: août 2014

Hei hei !

Tout va bien dans le grand nord, super bien même. Je commence à prendre mes marques ici, Helsinki est vraiment une ville très agréable. On m’a souvent dit avant de venir «Tu vas voir, Helsinki n’est pas une belle ville, c’est froid, il faut savoir l’apprécier différemment», mais personnellement, elle me plaît énormément.
Après trois jours de welcome fair, nous voici donc en week end. Bon alors je vais commencer par la welcome fair, ces journées d’orientation, présentation de la fac, où nous avons pu obtenir toutes les choses importantes : cartes d’étudiants, codes internet, (tickets pour la soirée d’intégration erasmus). Au final, même si beaucoup de temps passé à faire la queue, attendre encore et encore, c’était plutôt sympa. L’université d’Helsinki fait énormément d’efforts pour accueillir les étudiants internationaux. On est très bien guidés, conseillés, et j’ai l’impression que ce n’est pas réellement le cas en France. La fac était décorée de ballons colorés avec le logo de l’université de Helsinki, des jolis sacs et autres objets dérivés étaient distribués. Bien entendu, j’ai tout pris en rose. J’ai donc rencontré mes camarades de la swedish school of social sciences, et ma tutrice, Laura. Comme à l’école primaire, on a fait des petits jeux de présentation gentillets du style «présente ton voisin» au moins dix fois, mais bon, c’était drôle. Dans un amphithéâtre, nous avons assisté à une présentation générale de l’université sur un power point. Le dernier slide, très rassurant, était intitulé «How to treat winter sad», ou comment survivre à la déprime causée par le rude hiver finlandais. Les solutions : prendre de la vitamine D, faire de la luminothérapie, manger équilibré, et ne pas hésiter à parler à ses amis de ses problèmes. J’ai tellement hâte d’être en décembre, si vous saviez !

Aujourd’hui, il faisait beau, nous avons donc décidé d’aller nous promener à Suomenlinna avec mes colocs Coryse et Anaïs, et deux amis de la résidence : Luis (du Brésil) et Katerina (de République tchèque). C’est un ensemble d’îles reliées, une ancienne forteresse du XVIIIè siècle construite quand la Finlande était encore partie du Royaume de Suède. On y accède en 10 minutes de bateau depuis le centre ville, gratuitement quand on possède une carte de transports. Je ne vous en dit pas plus et vous laisse avec ces images, qui malheureusement ne rendent pas assez bien compte de la beauté réelle de cet endroit.

Photos durant mon jogging en ville (oui) cette semaine, avant qu'il ne se mette à pleuvoir des cordes...

La belle bibliothèque universitaire :

Mercredi 26 août.

Moi ! A prononcer moy, ça veut dire salut en finnois... Eh oui, déjà bilingue. Non, ce n’est pas vrai. Je n’ose dire aucune formule de politesse en finnois de peur de mal le prononcer. Dans la file d’attente du supermarché, je passe mon temps à me dire «Tu vas dire kiitos. Tu vas dire kiitos, tu peux le faire Adèle», pour finalement lâcher un «thank you». Ca viendra.

Voilà déjà 5 jours que j’ai posé le pied en Finlande, et je m’y sens si bien ! Helsinki est une ville où il fait vraiment bon vivre. On s’y sent accueilli, et en sécurité. Un climat de confiance et de bien être règne, c’est fou. La plupart des vélos ne sont pas attachés, les gens sont souriants, prennent leur temps, sont décontractés. A noter tout de même que le mythe du finlandais attaché aux règles n’est pas une blague.
Exemple illustré : le passage piéton. La règle d’or en Finlande : ne jamais ne serait-ce qu’oser penser à traverser la voie lorsque le bonhomme n’est pas vert, même si le feu est rouge, même si la rue est totalement déserte. Vous pourriez vous faire fusiller du regard, susciter l’indignation... Je vous assure qu’on s’y fait, même si j’ai toujours un pied qui a envie de filer sur les bandes blanches...

Notre appartement, au départ froid et impersonnel, se transforme doucement en petit nid douillet. Guirlandes de coeurs, mots sur le frigo, bougies parfumées, enceintes sur la table, nouvelle bouilloire et tonne de thé ; on y est bien. D’autant plus que mes colocs sont adorables. Nous sommes 3 françaises (Anaïs, Coryse et moi), 2 irlandaises (Kate, et une autre qui arrive demain), et une allemande (Kerstin, qui vient d’arriver). Junailijankuja est une auberge finlandaise. Entre les deux saunas, une immense terrasse, sur laquelle on tient facilement à 70 lors de soirées, où tous les pays se croisent. Japonais, mexicains, hollandais, irlandais, slovaques, autrichiens, espagnols, français, allemands, suisses, brésiliens... C’est un melting pot étudiant où chacun en apprend sur la culture de l’autre, ici, à Helsinki.

Coryse est arrivée avant hier, avec ses trois immenses sacs, bien fatiguée par le voyage. Nous sommes allées dîner avec mon père (qui quitte Helsinki demain) dans une petit restaurant super sympa, où je retourne d’ailleurs ce soir, car les plats sont excellents et très abordables. Si vous allez à Helsinki bientôt, je vous recommande donc le Café n°9, au 9 Uudenmaankatu, près du théâtre suédois. L’intérieur fait un peu café bobo berlinois, et on peut y manger toutes sortes de woks, mais aussi des poissons. J’ai pris un excellent saumon que j’ai peiné à finir pour pas plus de 12 ou 13 euros.

Aujourd’hui, encore une fois, le temps, bien que changeant toutes les heures, a été sympa. Mon père, qui a eu le temps de découvrir beaucoup de choses à Helsinki quand je m’installais à la résidence, m’a montré la «ville souterraine». Un peu comme au Canada, on peut aller d’un endroit à un autre sens pointer le nez dehors. On est ainsi allés de la gare centrale à Kamppi en passant par des allées intérieures, des galeries pleines de magasins.

On est ensuite allés visiter Temppeliaukio kirkko, ou l’église dans le rocher. Elle est étonnante au sens où elle fait penser de l’extérieur à une soucoupe volante qui aurait poussé dans un cirque de rochers. L’intérieur est très lumineux, c’est impressionnant, intemporel.
A l’extérieur, on peut grimper sur les rochers qui l’entourent et se promener autours du dôme de cuivre, entre les flaques. Des lapins courent de partout, et j’ai réussi à en photographier un dans les buissons.
Voici donc les photos de Temppeliaukio kikko :

Sauras tu trouver le petit lapinou ?

Après ça, on avait la dalle : direction le marché aux poissons sur le port en descendant depuis la place du sénat. On y trouve des étals qui vendent des plats à base de poissons frais et grillés... L’air marin fait danser les odeurs, c’est impossible d’y résister...