22 août 2014, Helsinki
Après une nuit courte très agitée, à faire les cent pas dans ma chambre nerveusement, ouvrir ma valise 15 fois à 4h du matin pour être sure de ne rien avoir oublié, je me lève aux aurores avec un mal de ventre pas possible et les bras qui tremblent. Ce départ à Helsinki, tant que je pouvais faire le décompte en terme de mois, me semblait quelque chose de complètement irréel, un horizon fictif, une deadline fantôme. J’ai longtemps fantasmé sur le moment fatidique de l’aéroport, j’essayais d’imaginer comment j’allais me sentir, ce que ça faisait, en vrai, de partir sans se retourner. Je me voyais principalement pleurer, pleurer, et ...pleurer. Ca ne s'est pas passé exactement comme ça. D’abord, je n’ai pas pleuré à l’aéroport. Bon, si, ok, j’ai pleuré, mais un tout petit peu. Sur la route de Roissy Charles de Gaulle, quand j’ai vu un avion s’élever au dessus du sol, j’ai réalisé que dans pas moins d’une heure, ça allait être mon tour, que dans un cylindre de ferraille, j’allais être propulsée dans une nouvelle vie. Ce que l’on ressent en partant comme ça est dur à décrire. C’est un bordel cérébral, une explosion sourde, un mélange acide de panique totale et d’hystérie. Tout ne demande qu’à jaillir, mais on sait qu’on a plus le droit de reculer, et on passe les portes de l’embarquement. Calmement. Et là, on se sent...prêt ! Je me suis sentie prête à débarquer dans cette terre inconnue m’accueillant 1 an, à découvrir un pays, sa culture, ses habitants, à m’enrichir de leurs personnes, découvrir leur mode de vie, leurs joies, leurs problèmes. En fait, quand je suis entrée dans l’avion, j’étais bien.
Ah oui, ce que j’ai oublié de vous dire, c’est que mon Papa m’accompagne à Helsinki. Nous restons ensemble jusqu’à ma rentée (27 août), pour faire un petit peu de tourisme en Finlande, éventuellement un saut en Estonie, avant qu’il ne parte barouder seul sur son vélo, à son habitude. Ah, quel aventurier.
Bref, installée dans l’avion, j’ai tout de suite été mise dans l’ambiance finlandaise... Grandes hôtesses de l'air blondes, sandwich au saumon et pain de seigle, et consignes de sécurité en finnois. Malgré les bribes de cette langue que appris, si je n’avais pas su que j’étais chez Finnair, je n’aurais jamais reconnu le finnois. Car entre le finnois d’un CD linguistique et celui parlé par des finlandais avec un débit très rapide, il y à plusieurs mondes. Là, ça ne ressemblait à ... rien. Mais c'est joli, et je l'avoue, assez drôle à entendre.
L’avion a survolé des archipels suédois (je pense) (c’était magnifique), avant de se poser à Helsinki, entre deux forêts verdoyantes.
Il faisait beau. Le kiff. Je suis en Finlande.
Nous avons pris la navette finnair. Il n’a suffi que d’une vingtaine de minutes pour arriver à ma résidence universitaire Junailijankuja dans le quartier de Pasila.
J’ai donc découvert ma résidence universitaire. Le quartier de Pasila n’est pas très beau à première vue. De gros bâtiments gris s’étirent de chaque côté. Mais c’est plutôt aéré, il n'y a pas mal d'arbres, ce n'est pas oppressant.
J’ai fait la connaissance de deux de mes colocs, les deux autres arrivant plus tard. Junailijankuja est plutôt bien placée, finalement. Il ne suffit que de 3 minutes de marches pour se rendre à la gare de Pasila-Bôle (Bôle = traduction suédoise). De là, il faut prendre un métro qui se rend en plein centre en 3 ou 4 minutes aussi, c’est vraiment très simple.
Après avoir pris mes marques dans l’appart', donc je vous montrerai des photos, mais plus tard, une fois que j’aurai pris mes marques, mon père m’ayant laissé pour s’installer dans un camping, je me suis lancée dans une mission périlleuse : mes premières courses en Finlande. J’ai passé un bon moment à chercher le Liddl qui était en fait à 30 secondes de ma résidence. C’est un gentil finlandais qui m’a aidé à le trouver, il m’a même accompagné devant pour s’assurer que je ne me perde pas. Qu’ils sont gentils ces finlandais... J’ai donc passé une bonne heure dans le supermarché à m’étonner de tous les produits, autant sur leurs noms que sur leur apparence...
Au niveau des prix, j’ai été agréablement surprise. Là où en revanche un porte monnaie peut sonner l’alerte, c’est devant le prix de l’alcool, même de la bière. Mais, je vous en reparlerai plus tard !
De retour à la résidence, un before s’organisait sur la terrasse du haut, à côté du sauna. (Oui, il y a un sauna.) C’était vraiment cool de pouvoir rencontrer autant de gens sympas dès le 1er soir.
Je me suis aussi baladée dans le centre le soir avec mon père. J'ai adoré, mais je vous parlerai plus de la ville une fois que je l’aurai plus vue de jour.
Il va falloir s'habituer à l'incompréhension...
3 commentaires:
La suite!!! La suite!!! Des photos!!!
Je suis rassurée, les consignes sont les mêmes qu'à la maison et la bière n'est pas dans tes moyens!!
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